Monsieur le sénateur, je crois qu’il n’y a aucune ambiguïté sur le fait que la santé est un secteur prioritaire de notre politique économique et de notre politique industrielle.
Je veux redire ici que c’est ce gouvernement et ce Président de la République qui ont mis en place le Comité stratégique des industries de santé. Pendant des années, les industries pharmaceutiques n’ont pas été suffisamment soutenues en France. Les productions se sont déplacées dans d’autres pays, notamment en Allemagne.
Un chiffre est particulièrement frappant : notre production de produits pharmaceutiques en parts de marché mondial a été divisée par deux entre 2005 et 2015. C’est contre cela que nous sommes en train de lutter, monsieur Savoldelli, tant sur le plan de la recherche et du développement que sur le plan industriel.
Vous évoquez Sanofi. J’aurais aimé que vous citiez les projets de création d’emplois que cette entreprise a pour le vaccin. Le site de production de Marcy-l’Étoile a pu voir le jour grâce à l’action du Gouvernement, alors que ce projet était en compétition avec Singapour.
J’aurais aussi aimé que vous rappeliez qu’Olivier Véran et moi-même avons lancé en juin dernier un appel à projets pour accompagner le déploiement de nouvelles capacités de production. Aujourd’hui, si trois sites français fabriquent le vaccin avec Récipharm, Delpharm et Fareva, ce n’est pas par l’opération du Saint-Esprit, mais grâce à l’action déterminée du Gouvernement.
Dans le plan de relance que nous menons avec Bruno Le Maire, avec le Premier ministre et avec le Président de la République, 35 milliards d’euros sont consacrés à l’industrie, à l’innovation, à la reconquête industrielle.
Aujourd’hui, nous nous donnons les moyens d’avancer pour faire en sorte que cette crise ne soit pas une saignée industrielle, comme en 2008, et pouvoir rebondir le plus rapidement possible.