Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, je voudrais tout d’abord adresser mes condoléances et celles de mon groupe aux familles des marins pêcheurs décédés en Manche voilà quelques jours. Je m’associe au deuil de la communauté maritime.
Madame la ministre, nous sommes le 20 janvier et nos pêcheurs en Manche se morfondent, car ils n’ont toujours pas de licence pour travailler dans la zone fatidique des 6-12 milles. La plupart des bateaux sont à quai et ceux qui sortent se partagent nos eaux dans lesquelles, selon leurs dires, on peut déjà craindre la surpêche.
Que se passe-t-il, alors que le Premier ministre avait promis aux marins pêcheurs de France et des Hauts-de-France, le 3 décembre dernier à Boulogne-sur-Mer, la garantie de la poursuite de leur activité dans les meilleures conditions possible après le Brexit ? Que se passe-t-il, alors que votre collègue Clément Beaune, ici présent, m’appelait dans la soirée du 24 décembre dernier pour me dire qu’un accord était trouvé et que l’accès aux eaux anglaises était préservé pour nos marins pêcheurs ? Que se passe-t-il, alors qu’Olivier Dussopt et Clément Beaune, en déplacement dans les Hauts-de-France maritimes le 1er janvier dernier, annonçaient l’arrivée imminente des licences – soit le 3 janvier – pour les navires habilités à pêcher dans cette zone essentielle ?
J’ai lu, madame la ministre, que vous ne souhaitiez pas que la pression monte. Mes derniers contacts très récents – encore ce matin – avec les représentants des marins pêcheurs me font penser qu’il faut la faire redescendre. Éclairez-nous, madame la ministre.