Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 20 janvier 2021 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Difficultés des cantines scolaires face au protocole sanitaire renforcé

Jean-Michel Blanquer :

Monsieur le sénateur Kern, la question des cantines scolaires est une des questions très importantes que pose la gestion de la crise sanitaire. Nous la prenons très au sérieux depuis le premier confinement, au mois de mai dernier.

Dès ce moment, un protocole très strict, qui n’était pas facile à suivre, a été mis en œuvre. Nous avons vu à quel point il a été bénéfique pour créer des réflexes dans l’ensemble de notre système. Nous l’avons fait en partenariat avec les collectivités locales.

Comme vous l’avez rappelé, nous nous sommes donné dix jours d’adaptation. Le nouveau protocole s’appliquera donc à compter du 25 janvier prochain. Sur le site du ministère, vous trouverez la fameuse « foire aux questions » qui permet d’obtenir des réponses concrètes aux questions telles que celles que vous venez de poser.

La solution de facilité serait de supprimer les cantines scolaires. Le moment des repas est en effet un moment de fragilité du point de vue de la gestion de la crise sanitaire. Pour autant, nous savons qu’il faut maintenir ce moment en raison de l’enjeu social qu’il représente. Une alimentation équilibrée est essentielle pour les enfants. Pour ce faire, il faut mettre en place des mesures strictes qui ne font plaisir à personne. Elles sont un mal nécessaire pour atteindre cet objectif.

En ce qui concerne l’interdiction du brassage des élèves de l’école primaire, je ne vais pas entrer dans le détail de votre question. Il existe différentes manières de régler ce problème sans étaler la restauration scolaire sur quatre heures. Chaque cas est particulier. Il s’agit surtout de faire déjeuner chaque jour tous les élèves d’une même classe ensemble de façon à réduire les brassages.

Chacun peut retrouver sur le site internet du ministère l’ensemble des mesures que nous avons prises. Dans un esprit de partenariat, chaque inspecteur de l’éducation nationale travaille actuellement avec chaque collectivité pour l’aider à s’adapter. Parfois, il faut se rendre dans un autre local et parfois il faut étaler l’arrivée des enfants, mais cela se fait toujours dans un esprit constructif et de responsabilité. Il s’agit de réussir ce que peu de pays réussissent – et nous devons en être collectivement fiers – : maintenir l’école ouverte durant cette période, au bénéfice des enfants.

Le service de restauration scolaire est parfois la seule occasion qu’ont certains enfants de manger équilibré. C’est un objectif que nous pouvons tous partager. Nous pouvons être fiers de l’action de l’éducation nationale et des collectivités locales qui y parviennent ensemble.

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