Intervention de Jean Castex

Réunion du 20 janvier 2021 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Situation des étudiants

Jean Castex :

Vous avez raison de le dire : la France – le ministre de l’éducation nationale l’a rappelé – a fait le choix, avec l’accord du Sénat, de tenir le plus possible sur l’ouverture des écoles, des collèges et des lycées. Malheureusement, la situation sanitaire ne permet pas de faire de même pour l’enseignement supérieur. Je dis « malheureusement », mais nous devons être responsables !

Après avoir conduit, avec la ministre de l’enseignement supérieur, des concertations avec la communauté universitaire, nous avons relâché autant que faire se peut et que le tolère la situation sanitaire les conditions d’accès en présentiel des étudiants à l’université ; vous avez d’ailleurs bien voulu le rappeler.

Toutefois, je ne saurais, comme vous l’avez fait de manière péremptoire, dire qu’il faut aller au-delà. On ne peut pas dire cela, madame la sénatrice, croyez-moi ! D’ailleurs, les autres pays ne le font pas, ce qui, du moins, devrait tous nous inciter à la modestie et à la réflexion.

Évidemment, comme dans tous les secteurs où nous devons prendre les mesures que la situation sanitaire exige, nous avons le devoir d’accompagner ces situations parfois difficiles. Nous l’avons fait sur le plan pécuniaire, nous l’avons fait sur le plan de l’emploi, nous le faisons sur le terrain de l’accompagnement psychologique. Et nous renforcerons encore, si nécessaire, cet accompagnement.

Notre objectif est de gérer de la façon la plus proportionnée, la plus appropriée, cette crise extrêmement difficile, alors même – cela ne vous a pas échappé, madame la sénatrice – que de nouvelles évolutions virales, loin de nous conduire dans la direction que vous proposez, nous incitent à la plus grande prudence, dans l’intérêt même des étudiants et de la population.

Voyez où nous en étions, mesdames, messieurs les sénateurs, avant que nous ne reconfinions : il y avait 50 000 contaminations par jour à la fin du mois d’octobre !

J’ai pris des mesures difficiles ; par exemple, j’ai fermé les commerces. Que n’ai-je entendu ici !

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