Ma question s’adresse à M. le ministre des solidarités et de la santé.
Les grands hôpitaux publics ont le statut de centres hospitaliers universitaires, ou CHU, mais deux hôpitaux en France sont concernés par un statut plus restrictif, celui de centre hospitalier régional, ou CHR : ceux d’Orléans et de Metz-Thionville.
Or, là où il s’agit d’affecter des équipements de pointe ou de répartir des investissements, on constate que l’ARS, l’agence régionale de santé, du Grand Est privilégie systématiquement les CHU de la région par rapport à son unique CHR.
Ainsi, lors de la première phase de l’épidémie de covid-19, le CHR de Metz-Thionville a obtenu deux fois moins de crédits que le CHU de Nancy, alors même que l’épidémie était beaucoup plus aiguë en Moselle que dans le département voisin.
Ces derniers jours, des personnes âgées de plus de 80 ans de la région messine voulant se faire vacciner contre le covid-19 ont été orientées vers le CHU du département voisin, sous prétexte que la dotation de vaccins avait été moins importante en Moselle que dans ledit département voisin.
La Moselle est pourtant, de très loin, le département le plus peuplé de l’ancienne région Lorraine, et les Mosellans doivent pouvoir être soignés dans de bonnes conditions, sans supporter les conséquences des discriminations dont le CHR de Metz-Thionville est l’objet.
Monsieur le ministre, ne pensez-vous pas que le maintien de deux hôpitaux français seulement dans le statut hybride de CHR n’a pas de sens ?
Il faut se décider à fusionner le statut de CHR avec celui de CHU, en affectant alors aux deux CHR d’Orléans et de Metz-Thionville les équipements de pointe, le personnel et les investissements dont ils ont besoin, et cela dans le respect d’une stricte égalité avec les CHU de leurs régions respectives.