Intervention de Pascal Savoldelli

Réunion du 20 janvier 2021 à 15h00
Droits nouveaux dès dix-huit ans — Article 1er

Photo de Pascal SavoldelliPascal Savoldelli :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, mon intervention vaudra également explication de vote.

Cathy Apourceau-Poly l’a exprimé lors de la discussion générale : le vote de notre groupe sur ce texte est connu. Il sera entier, sincère et direct !

Un million de jeunes vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Je souhaite relever un autre chiffre : une personne sans domicile sur quatre est âgée de moins de 30 ans !

Le plan « 1 jeune, 1 solution », c’est très bien, monsieur le secrétaire d’État, mais, dans le département du Val-de-Marne, 5 000 jeunes viennent de tomber dans la pauvreté. Imaginez combien, parmi eux, n’ont pas de domicile !

Au cours du débat, on a parlé du travail des étudiants. Pourtant, 90 000 d’entre eux arrêtent leurs études pour des questions financières ! On nous reproche de vouloir offrir aux jeunes les minima sociaux comme horizon. Jamais personne n’a formulé une telle proposition ! Mes chers collègues, en particulier ceux de la majorité sénatoriale, avant la crise du covid, il y avait 5, 6 millions de personnes au chômage, mais seulement 524 000 emplois à pourvoir, voulions-nous pour autant condamner 5 millions de personnes à des minima sociaux ?

Il faut analyser cette proposition non pas comme un dispositif, mais comme une réponse à l’urgence ! Après quatre PLFR, une loi de finances et un plan de relance, on peut s’autoriser cette dépense !

Il faudrait développer le travail des étudiants… Peut-être pour les élèves des grandes écoles, eux qui sont rémunérés ! Un étudiant de l’ENA touche ainsi durant ses études un salaire compris entre 1 400 euros et 2 144 euros nets par mois. C’est onze fois moins que ce que touche en moyenne un étudiant à l’université !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion