Une minute, une fois par an, c'est court, monsieur le ministre ! Nous n'avons pas pu nous voir lors du budget rectificatif ; les questions écrites ne trouvent jamais de réponse... Pourtant, nous pourrions débattre de beaucoup de choses. Surtout que j'ai vu que la crise sanitaire ne vous a pas ébranlé dans vos convictions : vous restez un libéral de droite ! Comment allez-vous trouver des débouchés pour les jeunes si vous proposez comme seul horizon aux aînés de travailler trois ans de plus ? Vous avez dit à juste titre que la réindustrialisation et la relocalisation ne sont pas exactement la même chose. En tout cas, il faudra avoir sur le sujet un débat politique exigeant. Mais ne pourrait-on pas commencer par éviter la casse sociale qui se déroule dans le pays et dans tous les secteurs ? Je n'arrête pas de me déplacer : Fonderie du Poitou Fonte, SKF, Renault, Air France... Vous refusez d'interdire les licenciements, de conditionner les aides aux entreprises à la question sociale et environnementale, vous refusez même de rétablir l'autorisation administrative ! Comment, dès lors, éviter les drames humains et la perte des savoir-faire ? C'est la priorité, avant de se demander comment réindustrialiser le pays.