Merci Messieurs, pour vos propos liminaires. Je vais essayer d'être bref.
Concernant la question du management, j'entends les réserves et les évolutions du management. Des cadres m'indiquent qu'ils passent plus de temps à expliquer leur manière de travailler et à réaliser du reporting qu'à travailler ou encadrer leur équipe. La crise sanitaire a accentué le fossé. Les cadres dirigeants se sont retrouvés éloignés du système productif et de l'encadrement de proximité. Comment pouvons-nous recréer du lien dans l'entreprise ? Comment le management peut-il retrouver sa place après la crise ?
Pour preuve de cette distance, il avait été annoncé que l'ex-patron de Renault était le seul à même de diriger Renault. Quand il a été emprisonné et que ses fonctions ont pris fin, son entreprise a poursuivi son activité sans lui. Aujourd'hui, quelles sont les pistes pour mettre en place un système où les cadres de proximité sont en prise directe avec le travail et ne réalisent plus ces tâches annexes ?
Concernant le code de travail, j'abonde dans le sens d'une modification. La question du télétravail est désormais posée avec force. J'entends la critique et le besoin d'améliorer le dispositif. Quelles pistes de travail et d'amélioration pouvons-nous tirer de cette crise ?
Enfin, votre analyse n'a pas abordé le rapport de domination entre les salariés et le capital. Les forces de travail ne sont pas associées à la codirection des entreprises. Or la classe ouvrière fait preuve d'intelligence et peut suggérer des propositions pour faire évoluer le travail et l'entreprise, si nous lui donnons les moyens et la possibilité d'y réfléchir.