En effet, le conseil d'administration a alerté les partenaires sociaux en octobre dernier. Des discussions vont s'ouvrir et la situation pourrait justifier une évolution de la règle prudentielle qui veut que nous disposions dans nos réserves de l'équivalent de six mois de trésorerie. Il n'y a toutefois selon moi pas d'urgence à agir.
Un déficit de 2 milliards d'euros par an reste relativement limité au regard des sommes redistribuées par le régime de retraite complémentaire. Il est possible d'y remédier en mobilisant des leviers relativement indolores pour les assurés et les entreprises.
Les partenaires sociaux vont s'atteler à la construction d'une boîte à outils que nous pourrons mobiliser en tenant compte de l'évolution de la situation économique.
Vis-à-vis des partenaires sociaux, l'objectif en soi n'est pas d'obtenir un accord, mais bien de leur faire prendre conscience de tous les risques à prévoir dans les dix prochaines années, de ramener ces risques dans le cadre des règles que nous nous sommes fixées et d'ajuster les curseurs afin de nous donner tous les moyens possibles pour passer le cap de la crise. Je pense que nous sommes capables de le faire.