Vous dites qu'il n'y a pas d'urgence. Cependant, le problème qui se pose toujours en matière d'équilibre des retraites, c'est que plus on tarde à prendre les décisions qui s'imposent, plus elles sont douloureuses. Vous avez donc raison d'anticiper dès à présent et, en parlant d'« ajuster les curseurs », vous avez employé la bonne expression. En 2015, les partenaires sociaux avaient pris leurs responsabilités...
Malgré la possibilité, prévue par ordonnance, de bénéficier d'avances de trésorerie de l'Acoss, cette facilité ne vous a pas été accordée, si bien que vous avez dû puiser dans vos réserves. Celles-ci s'élevaient à 65 milliards d'euros début 2020 puis ont diminué à 61 milliards d'euros. Vous avez su rebondir, mais comment ne pas y laisser des plumes ? Je suis toutefois convaincu que vous gérez cela de très près.
Vous avez expliqué que le déséquilibre était davantage lié à la baisse des recettes qu'à l'augmentation des dépenses. Il apparaît en revanche qu'il n'y a pas de répercussion liée à la mortalité.
Pourriez-vous préciser vos anticipations pour 2021 ? Les mêmes problèmes qu'en 2020 se poseront-ils à nouveau ?
Par ailleurs, allez-vous changer de stratégie sur le niveau des réserves, qui s'établissait à neuf mois de prestations avant la crise ?
Enfin, concernant la réforme du régime universel de retraites, le Gouvernement vous a-t-il demandé d'y retravailler ? Avez-vous des demandes particulières dans ce domaine ou la volonté de trouver une harmonisation de certaines prestations qui diffèrent d'un régime à l'autre ? Y a-t-il une concertation dans le cadre du groupement d'intérêt public (GIP) Union retraite pour tenter d'avancer sur cette voie ? Au sein du GIP, les relations sont-elles désormais plus fluides ?