Intervention de Brigitte Pisa

Mission d'évaluation et de contrôle de la sécurité sociale — Réunion du 3 février 2021 à 11h00
Situation financière du régime complémentaire et unification du recouvrement — Audition de Mme Brigitte Pisa vice-présidente et de M. François-Xavier Selleret directeur général de l'agirc-arrco

Brigitte Pisa, vice-présidente de l'Agirc-Arrco :

Je peux imaginer que ce dispositif puisse être posé sur la table quand nous allons discuter à nouveau. En revanche, pour savoir si ce dispositif est efficace, il faut que nous ayons un retour. 300 millions d'euros, c'est « anecdotique » à l'échelle de l'Agirc-Arrco, si je peux le formuler ainsi. Il faut que nous sachions si ces 300 millions d'euros représentent un changement majeur de comportement. Il ne faut pas faire cela à la louche mais connaître l'impact réel. Nous n'avons pas encore de retour mathématique, impartial sur ces mesures.

Quand nous avons dit « beaucoup » de leviers, cela était peut-être exagéré ! Par exemple, un passage du taux des cotisations d'appel de 127 % à 128 % serait quasi indolore mais rapporterait presque 2 milliards d'euros. Il ne s'agit pas d'un report de l'âge de départ à la retraite ou d'une augmentation des cotisations de plusieurs points. Nous avons des « petits leviers » inconnus du grand public qui peuvent avoir un effet important. Ces critères techniques peuvent nous permettre d'ajuster et, en attendant d'avoir une vision claire de l'avenir, de revenir à un équilibre technique.

Au-delà de la gestion revue chaque année dans le cadre du conseil d'administration, nous avons une gestion de nos réserves. Nous avons été mobilisés pour investir sur de l'immobilier. Je rappelle que l'Agirc-Arrco investit quasi exclusivement sur le marché français, notamment d'obligations d'État ou des actions d'entreprises. Nous sommes un acteur très volontaire pour participer à une reprise notamment dans la gestion de nos réserves.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion