Je vous prie tout d'abord d'excuser mon co-rapporteur Jean-Pierre Grand, qui est retenu sur son territoire, auprès de son préfet de région, pour les sujets qui nous préoccupent tous actuellement. Nous avons partagé la réflexion sur ce programme 105 en deux parties. Je vous interrogerai ensuite sur les contributions européennes et internationales du programme 105 que vous avez déjà abordées.
Mon collègue Jean-Pierre Grand s'est focalisé sur la politique immobilière, et notamment de sécurisation des emprises françaises.
Le programme quadriennal s'achèvera en 2021. Beaucoup d'efforts ont été menés, mais sommes-nous aujourd'hui en état de faire face aux menaces ? De nouveaux besoins ont-ils émergé ? Nous devons tenir compte de la sécurisation des bâtiments, des ambassades, des consulats, mais aussi des alliances françaises et des écoles. Qu'en est-il, cependant, pour les personnels - issus parfois du pays concerné - qui ne résident pas toujours dans ces lieux ? Sommes-nous en mesure de garantir leur sécurité, au regard des différentes formes d'attaques subies, de plus en plus violentes. Ces personnels peuvent être perçus comme des « collaborateurs » de la France, même s'ils sont de la nationalité du pays de résidence.
L'autre aspect concerne la politique immobilière. Le ministre nous a expliqué hier le coup d'arrêt donné à la liquidation des biens possédés. De nombreux consuls en Europe indiquent avoir du mal à se loger. Des difficultés d'immobilier apparaissent dans certaines villes, notamment dans les pays développés, y compris lorsque les personnes recherchent auprès de locataires privés. Jean-Pierre Grand insiste sur l'idée d'avoir une approche immobilière plus innovante, comme l'ont fait les collectivités territoriales en période budgétaire contraintes, c'est-à-dire de trouver des montages différents.
Vous avez par ailleurs largement développé la question des contributions européennes et internationales. Seuls 17,2 millions d'euros supplémentaires ont été orientés vers les organisations promouvant la paix, notamment l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, et l'OIAC, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques. Ces 17 millions sont importants dans la cadre de la préservation du multilatéralisme, mais la ressource, à part une augmentation de 1,4 million d'euros, provient d'économies faites grâce au taux de change favorable de l'euro par rapport au dollar. Un solde d'économies de 16 millions sera ainsi versé à ces nouveaux engagements volontaires de 17,2 millions. Compte tenu de la situation américaine, la santé du dollar dans les années à venir interroge. Sommes-nous sur un engagement durable ou sur une contribution spécifique momentanée ? Je vous remercie.