Étant moins spécialiste de ces sujets que les deux collègues qui m'ont précédée, mes questions vous paraîtront peut-être naïves. Merci, en tout cas, pour votre participation à cette table ronde, qui nous permet d'appréhender la filière dans son ensemble.
Des mesures conjoncturelles, mais aussi structurelles, sont nécessaires. Lorsque vous discutez avec les pouvoirs publics, avez-vous en vue un plan de filière prenant en compte la globalité de la chaîne ?
Madame Martelle, je vous trouve très courageuse de demander à des sénateurs la fin du rabais aux collectivités locales. Je comprends cette demande, mais ne faudrait-il pas l'assortir d'une compensation de l'État pour la TVA ? Les collectivités ne sont pas en grande forme, et je ne suis pas sûre qu'elles soient en situation de répondre concrètement à une telle demande ; ou bien, si elles se mettent en situation d'y répondre, cela se traduira par moins d'acquisitions de livres.
Vous avez très bien expliqué, par ailleurs, que les phénomènes de concentration s'accroissaient, les géants du numérique, notamment, n'y étant pas étrangers. Ne faut-il pas faire évoluer les outils existants de redistribution entre les auteurs afin de corriger cette concentration ?
Vous avez dit combien la présence de librairies indépendantes dans nos communes était importante ; ne pourrait-on pas réfléchir à un soutien spécifique aux librairies dans le cadre du dispositif Petites villes de demain, qui s'adresse à des collectivités de moins de 20 000 habitants exerçant des fonctions de centralité ?
Je verse une idée, pour conclure, au débat sur la nécessité d'élargir les publics et de promouvoir le goût de la lecture : s'il est un lieu qui me semble extrêmement propice à la lecture, ce sont les transports en commun. Je plaide pour systématiser la présence des livres, je ne sais sous quelle forme, dans les métros, les bus et les trains.