Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, le 18 novembre dernier, ici même, j’évoquais la « lueur d’espoir » que constituait l’annonce de vaccins, et je vous interrogeais sur la stratégie vaccinale du Gouvernement, tout en vous faisant des propositions.
Votre réponse fut simple et limpide : « La France est prête à vacciner. » Malheureusement, les Français constatent que les choses ne se déroulent pas comme vous l’aviez annoncé. Les objectifs pour ce qui concerne le nombre de personnes vaccinées sont régulièrement revus à la baisse, les centres de vaccination manquent de doses et le vaccin français est introuvable.
S’y ajoute l’absence de réponse à l’initiative des présidents des groupes socialistes du Sénat et de l’Assemblée nationale, Patrick Kanner et Valérie Rabault, demandant que transparence soit faite sur les contrats passés avec l’industrie pharmaceutique.
Cette situation ne peut et ne doit perdurer ! Nous sommes engagés dans une course-poursuite, en France, en Europe et dans le monde, entre la vaccination et le virus, avec ses variants.
Aussi, pour reprendre l’expression du Président de la République s’agissant de la guerre à mener contre le virus, nous devons mettre en place une « économie de guerre ».
Monsieur le ministre, j’ai donc deux questions.
Tout d’abord, allez-vous engager réellement la bataille pour obtenir la levée des licences sur les vaccins ? En cas de refus de l’industrie pharmaceutique, ferez-vous appel à la « licence d’office » ?
Ensuite, allez-vous investir massivement pour permettre la construction, en France, de chaînes de production des vaccins ?