Ma question s’adresse à M. le garde des sceaux et concerne les problématiques liées au chlordécone en Guadeloupe et en Martinique.
Pour rappel, le chlordécone est un produit qui a été utilisé entre 1970 et 1995 dans les plantations de bananes. Il est cancérigène ; des liens de causalité ont été établis pour ce qui concerne le cancer de la prostate. Il s’agit également d’un perturbateur endocrinien.
Aujourd’hui, en Guadeloupe et en Martinique, des voix s’élèvent contre des mesures récentes prises injustement.
Les documents réunis lors de l’enquête parlementaire menée par l’Assemblée nationale en 2019 ont été scellés et ne seront consultables qu’en 2044. Pis encore, une éventuelle prescription menace les plaintes des associations écologistes, mais aussi des élus et des parents des personnes victimes du chlordécone, la dissimulation des preuves étant avérée.
Pour les populations concernées, la situation est parfaitement injuste. S’agit-il, monsieur le ministre, d’une dissimulation de preuves, d’un déni de justice ou d’un mépris pour ces populations ? J’attends votre réponse.