Permettez-moi tout d'abord de vous remercier d'apporter un rayon de soleil dans la grisaille actuelle. J'adhère pleinement à vos orientations. Vous avez évoqué le changement de regard de l'Europe sur nos territoires. J'irai plus loin : il faudrait commencer par changer le regard de nos parlementaires. Notre délégation a la mission de mieux faire prendre en compte nos territoires au niveau de notre pays. Bien souvent on ne connaît pas assez les spécificités locales de chacun. Un travail doit être mené pour mieux faire connaître nos territoires, afin de pouvoir mieux les défendre.
Vous avez également pointé le manque de visibilité des fonds européens. Au cours de cette crise, j'ai rencontré beaucoup de petites entreprises qui n'étaient en effet pas au fait de tout ce dont elles pouvaient bénéficier. Il existe des entreprises aux potentiels énormes, avec de formidables idées, mais qui malheureusement manquent de moyens financiers. Un travail reste à mener, au niveau de plateformes d'information et d'aide au montage des dossiers.
S'agissant du programme Interreg, j'y suis également favorable et je suis intimement convaincue des bienfaits de la coopération régionale. Nous pourrions développer dans nos territoires des pôles d'innovation et d'excellence qui permettraient de tendre - comme le soulignait Victoire Jasmin - vers l'emploi sur place des jeunes talents. Malheureusement, actuellement, beaucoup de ces talents partent et ne reviennent pas.
Enfin, vous avez beaucoup parlé des RUP et je voudrais également évoquer les PTOM. J'ai quelques questions à vous poser concernant le Brexit. Le départ des 13 PTOM britanniques, soit plus de la moitié des PTOM, pourrait-il conduire à une éventuelle augmentation du FED ou du moins à un réaménagement de sa programmation ? Comment allouer des enveloppes territorialisées à chaque PTOM pour les aider à traverser la crise actuelle ?