Sur le plan de relance européen, vous savez que 40 milliards d'euros seront alloués à notre pays. 40 % du plan de relance français, qui s'établit à 100 milliards d'euros, seront financés par des fonds européens. Les trois axes prioritaires de ce plan sont l'écologie, la compétitivité et la cohésion. Sur chacun de ces axes de travail, dans chacun de nos territoires, nous avons les moyens de concrétiser des actions extrêmement précises, efficaces et qui peuvent contribuer à apporter des solutions que nos concitoyens réclament légitimement. Vous savez que le Gouvernement français est très mobilisé sur l'efficacité de ce plan de relance pour les outre-mer. Le ministre Sébastien Lecornu a d'ailleurs précisé que, sur l'impulsion du Président de la République, plus d'un milliard et demi d'euros sera spécifiquement fléché sur les outre-mer. Le ministère de l'outre-mer a déjà commencé, après concertation avec les territoires, le fléchage de ces fonds. Ce plan de relance permettra de financer, à la Martinique le plan Séisme Antilles, en Guadeloupe la question fondamentale de l'eau, en Guyane la rénovation des routes, à Mayotte l'hôpital ou à La Réunion les actions à destination de la jeunesse.
Je vous rejoins, monsieur le président, sur la nécessité de donner de la visibilité à cette Europe du quotidien. On ne peut pas se contenter d'un logo du drapeau européen à l'entrée de nos lycées. C'est important, mais sans doute encore loin de ce qu'on doit faire pour valoriser l'Europe dans nos territoires. Il faudra que nous soyons proactifs sur ce plan de relance. Dans nos territoires, des sous-préfets sont dédiés à son suivi et à son déploiement. Il y a un travail parlementaire à faire ensemble pour gagner en efficacité.
Monsieur le président, pour conclure je souhaiterais vous réaffirmer la force de mon engagement pour défendre nos territoires, nos spécificités, mais aussi nos potentiels et nos talents. Je crois à l'intelligence collective. Je plaide une nouvelle fois devant vous pour que nous puissions travailler ensemble pour cette réconciliation entre économie et écologie. Nous pouvons trouver la solution à deux défis majeurs de notre territoire, à la fois la lutte contre le chômage et la préservation de notre biodiversité et du patrimoine naturel reçus de nos parents, de nos grands-parents, que nous voulons transmettre à nos enfants. Nous pouvons créer des emplois et en faire émerger de nouveaux dans tous ces secteurs. Des études prévoient que 90 % des enfants qui sont à l'école primaire aujourd'hui exerceront demain des métiers qui n'existent pas encore. Alors, transformons cette réalité en opportunité pour faire émerger de nouveaux métiers en lien avec l'environnement. Que nos outre-mer soient des territoires de solutions !
Que ce soit au Parlement européen, à la Commission européenne ou même aux autorités françaises, je dis : « en outre-mer, nous sommes ultramarins mais quand il s'agit de construire des solutions, nous sommes aussi ultra-malins ». Je voulais partager cette énergie, cette volonté de travailler avec vous pour faire converger nos solutions et être efficace au service de nos citoyens.