Intervention de Marie-Noëlle Lienemann

Commission des affaires économiques — Réunion du 10 février 2021 à 9h00
Audition de M. Jean-Bernard Lévy président-directeur général d'edf

Photo de Marie-Noëlle LienemannMarie-Noëlle Lienemann :

Je n'aurais pas la cruauté de rappeler que les Gouvernement successifs, de tous bords, expliquaient à ceux d'entre nous qui s'opposaient à la dérégulation de l'énergie en Europe que cela n'était pas grave, car la France réussirait à maintenir la force et l'unité d'EDF. On voit s'opposer ici le même mécanisme que nous avons vu, hélas, dans d'autres entreprises publiques. À vous écouter, je comprends qu'Hercule permettra surtout de renégocier l'Arenh et de trouver des ressources supplémentaires. Ne serait-il pas préférable de tenir bon ? La Commission européenne demandera toujours davantage de concessions car la Commission n'aime pas EDF, ni d'ailleurs les autres grandes entreprises exerçant des missions de service public. Par ailleurs, pourquoi ouvrir le capital d'EDF vert ? Est-ce une demande de la Commission ? Je vois des risques car toutes les opérations rentables seraient ouvertes aux capitaux privés, dont on nous dit au début qu'il est minoritaire et qui finit par être très important... Enfin, de grandes inquiétudes pesant sur la sécurité, je plaide pour qu'EDF adopte une stratégie d'internalisation de l'entretien des centrales et limite au maximum la sous-traitance.

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