Intervention de Gérald Darmanin

Réunion du 17 février 2021 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Agressions de policiers et proposition choquante de la défenseure des droits

Gérald Darmanin :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, je vous prie tout d’abord de bien vouloir excuser ce léger retard qui m’a empêché de répondre à la question de M. Wattebled ; je remercie M. le Premier ministre de l’avoir fait à ma place.

À travers votre question, monsieur le sénateur, vous soulevez trois sujets.

S’agissant de Trappes, il n’est pas question pour le Gouvernement de désigner un territoire plutôt qu’un autre. Étant moi-même l’élu d’un territoire difficile, je sais combien les élus, les acteurs associatifs et les enseignants, combien tous ceux qui concourent à donner toute sa beauté à une ville, même lorsqu’elle est confrontée à des problèmes, voient parfois leurs efforts ruinés par un événement médiatique.

Par ailleurs, un professeur, qui a le droit en République de dire ce qu’il veut et de dénoncer les menaces, les intimidations et l’état d’une société qu’il constate, et un maire doivent tous deux être protégés par la République, par les services de police, dès lors qu’ils sont menacés – dans les deux cas cités, ils le sont. Il ne nous appartient pas de trancher un différend politique.

Enfin, à Trappes comme ailleurs, il existe des endroits où l’islamisation gagne, où le travail des islamistes est fort. En face, l’offre républicaine doit être encore plus vigoureuse. C’est le sens de l’action de Jean-Michel Blanquer au travers de l’éducation nationale et d’Emmanuelle Wargon avec l’ANRU. Nous aurons l’occasion de le voir ensemble dans quelques jours, je l’espère, sur la question du séparatisme.

Vous avez dit également que des policiers semblaient parfois dépassés. Oui, on constate des actes de violence dans notre pays, mais c’est toujours la police qui gagne.

Dans l’affaire Yuriy, les personnes responsables de ces actes ont été arrêtées et sont sous la main de l’autorité judiciaire. Il en est de même dans l’affaire de Besançon, ainsi que dans celle de Valence. Pour ce qui est de Poissy, les policiers, dès le lendemain de l’agression, sont retournés sur le terrain et ont pu interpeller deux personnes.

Oui, les territoires de la République sont parfois attaqués et, bien évidemment, nous devons renforcer les moyens matériels et humains de la police. Nous devons surtout redire que l’autorité est au cœur du pacte républicain et qu’elle doit chaque fois l’emporter, à Trappes comme ailleurs.

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