L’économie sociale et solidaire (ESS), c’est aujourd’hui 10 % de notre PIB et 2, 4 millions de salariés. Pour la seule région des Hauts-de-France, dont je suis issu, cela représente 180 000 emplois salariés et plus de 11 800 établissements employeurs.
Toutes ces entreprises ont un grand potentiel d’innovation, car elles sont ancrées dans le territoire et sont de parfaites réponses aux besoins ou aux opportunités.
Qu’il s’agisse de l’urgence sanitaire, alimentaire, éducative ou tout simplement citoyenne, des solutions innovantes ont, depuis plusieurs mois, été trouvées par toutes les coopératives et entreprises sociales dans notre pays, en coopération avec les autorités locales.
Oui, la crise actuelle souligne autant le rôle nécessaire des acteurs de la solidarité aujourd’hui, que le besoin de transformer le modèle économique en s’inspirant des pratiques et des valeurs de l’ESS demain.
Dans l’après-covid, il sera nécessaire de promouvoir la coopération en offrant les services de base d’une manière différente, en rétablissant et en créant des emplois décents grâce à des modèles d’organisation de la production divers et complémentaires.
Aujourd’hui, le monde de l’ESS est fortement secoué par la crise du covid-19. Nombre de ces structures, durement impactées par celle-ci, auront bien du mal à se relever.
Il y a urgence à sauver ce secteur, notamment toutes ces petites structures que nous connaissons bien sur nos territoires, qui font assaut d’imagination et de volontarisme dans leurs actions quotidiennes, mais qui, pour nombre d’entre elles, ont bien du mal à maîtriser les arcanes des dispositifs déployés par le Gouvernement.
L’urgence est là, madame la secrétaire d’État, et je sais que vous y êtes particulièrement sensible.
À l’aune de cette crise sans précédent, ma question sera donc simple : quelles mesures ont été mises en place pour sauver le soldat ESS ?