Monsieur le sénateur Marchand, oui, il y a urgence pour les entreprises et les structures de l’économie sociale et solidaire, et le Gouvernement est tout entier à leurs côtés.
Comme tous les acteurs, elles ont été frappées de plein fouet par la crise, mais comme de nombreux acteurs de la solidarité que vous avez mentionnés, elles sont aussi particulièrement sollicitées face à cette crise sanitaire.
Elles ont des fragilités inhérentes à leur modèle, en matière de trésorerie et de fonds propres. C’est à l’ensemble de ces fragilités que nous nous attelons dans l’urgence, et ce depuis plusieurs mois.
Vous l’avez dit aussi, pour le Gouvernement comme pour les élus, le fléau, c’est le non-recours aux aides qui sont à disposition de ces structures de l’ESS. C’est pourquoi, en plus de leur indiquer ce à quoi elles ont droit, je m’attelle à leur expliquer comment percevoir ces aides.
Vous me permettrez, mesdames, messieurs les sénateurs, de citer le guichet unique urgence-ess.fr, qui permet à nos associations, à nos structures de l’ESS de bénéficier d’une subvention directe pouvant atteindre 5 000 euros pour les structures comptant de un à trois salariés et 8 000 euros pour les structures de quatre à dix salariés.
Au-delà, je rappelle que le Gouvernement a augmenté de près de 30 % le dispositif local d’accompagnement de ces structures pour leur permettre de mieux répondre aux appels à projets du plan de relance destinés directement aux structures de l’ESS, et ce à hauteur de 1, 3 milliard d’euros.
Le fonds UrgencESS de 30 millions d’euros a été lancé, avec l’accord du Premier ministre et le soutien de Bruno Le Maire, le 22 janvier dernier. Le 9 février, soit quinze jours plus tard, on comptait 5 291 demandes en cours d’instruction. Ce dispositif ne sera peut-être pas suffisant, mais partout où il y a un besoin, nous essayons d’apporter une solution.
Je me rendrai vendredi dans le Nord pour écouter les représentants des structures de l’ESS qui en ont besoin et les accompagner davantage encore.