Depuis maintenant huit ans, nos forces armées sont déployées au Sahel. Le courage, l’abnégation et la compétence de nos soldats ont permis d’y remporter de nombreux succès militaires et d’empêcher la constitution d’un sanctuaire islamiste.
Les défis à relever restent cependant considérables. Face à un ennemi toujours dangereux et en perpétuelle mutation, nos armées devront en permanence adapter leur dispositif opérationnel, mais aussi pouvoir s’appuyer sur la montée en puissance des forces armées de nos partenaires pour contrer efficacement la menace.
Face à un ennemi qui se nourrit des fragilités et des défaillances des États de la région, la paix et la sécurité ne pourront renaître à la seule faveur d’une action militaire. Les conditions de cette renaissance sont par ailleurs économiques et politiques. Ce n’est qu’en progressant sur cette voie que l’on pourra durablement consolider les acquis de l’opération et conjurer la tentation d’un retrait précipité, qui ruinerait tous les efforts et les sacrifices consentis.
Lors du récent débat sur le bilan et les perspectives de Barkhane, demandé par notre excellent collègue le président Christian Cambon, M. Le Drian a déclaré que le sommet de N’Djamena devait être celui « du sursaut diplomatique, du sursaut politique et du sursaut du développement ». Ces trois volets sont en effet indispensables pour redonner des perspectives, et d’une certaine manière du sens, à l’engagement de nos troupes sur le terrain.
Monsieur le secrétaire d’État, quels ont été, lors de ce sommet, les messages adressés par le Président de la République à nos partenaires ? Estimez-vous qu’ils ont permis de provoquer ces sursauts que vous appelez de vos vœux ?