Ma question s’adresse à M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports.
Un peu partout sur le territoire, l’inquiétude, voire la colère, des enseignants et des parents d’élèves du second degré gronde. En cause, les discussions autour de la dotation horaire globale, qui doit acter votre choix budgétaire de supprimer 1 800 emplois d’enseignants dans le second degré. Ce choix conduit de nombreux établissements à préparer la rentrée scolaire dans des conditions intenables.
Alors que votre gouvernement proclame à longueur d’interviews la priorité donnée à la jeunesse, cette mesure va emporter des conséquences désastreuses sur la qualité des enseignements : classes surchargées, restriction des choix d’enseignements, recours trop important aux heures supplémentaires, réduction du nombre de professeurs remplaçants, etc.
Notre jeunesse, durement touchée par les conséquences de l’épidémie de la covid-19, sera la victime collatérale de ces suppressions de postes incompréhensibles.
Incompréhensibles, car la situation sanitaire devrait, au contraire, nous conduire à recruter davantage d’enseignants pour diminuer le nombre d’élèves par classes et mieux les encadrer.
Incompréhensibles, car la réforme du lycée que vous avez souhaitée nécessite des moyens en heures et en postes.
Monsieur le ministre, le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain vous avait déjà alerté sur les conséquences que vos choix budgétaires allaient emporter sur le terrain, mais il n’est pas trop tard pour agir !
Allez-vous entendre la colère des enseignants et des parents d’élèves, revenir sur votre décision et prévoir, à l’inverse, des mesures exceptionnelles d’accompagnement pour la rentrée 2021 ?
Ce serait un premier signal important envoyé aux enseignants, aux parents, …