Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 17 février 2021 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Effectifs de l'éducation nationale

Jean-Michel Blanquer :

C’est le résultat d’un choix politique très fort : la priorité donnée à l’école primaire. Disons-le très clairement, la France dépensait jusqu’à maintenant moins que la moyenne des pays de l’OCDE pour son enseignement primaire et davantage pour son enseignement secondaire.

Cela signifie-t-il pour autant que nous sacrifions l’enseignement secondaire ? La réponse est évidemment non.

Tout d’abord, le taux d’encadrement reste le même, parce que nous compensons les éventuelles pertes de postes dans certains établissements par des heures supplémentaires, lesquelles, au passage, peuvent se traduire par une augmentation du pouvoir d’achat de ceux qui les effectuent.

Ensuite, nous avons mis en place une série de dispositifs, qui apparaissent dans le budget, lequel a connu une augmentation inédite de près de 2 milliards d’euros pour l’an prochain. Ce quinquennat aura apporté 6 milliards d’euros en plus à l’éducation nationale, contre 2 milliards d’euros sous le gouvernement que vous souteniez précédemment.

Ces moyens ne sont pas donnés de manière indistincte ; ils sont consacrés à des politiques en faveur des plus défavorisés. J’ai à l’esprit le dispositif Devoirs faits, au collège. Mais ces efforts concernent aussi l’ensemble des politiques qui ont trait aux facteurs sociaux de la réussite éducative, par exemple les cités éducatives que nous mettons en place avec Nadia Hai.

Cette politique publique est qualitative et cible ses bénéficiaires : les plus défavorisés. Il ne s’agit pas d’une politique aveugle, non plus que d’une politique de saupoudrage. Elle prête attention aux territoires, notamment aux territoires ruraux, qui font l’objet d’une attention particulière, y compris dans le cadre du plan de relance.

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