Madame la ministre de la transition écologique, l’une de vos prédécesseurs m’avait chargé, il y a dix ans, d’établir un rapport sur le devenir du canal du Midi, qui proposait des modifications de l’organisation et de la stratégie afin de préparer la réhabilitation et d’assurer la vie de ce grand site historique, patrimonial, paysager et très fortement touristique pour notre grande région.
L’arrivée du chancre coloré nous a obligés, dès 2010, à effectuer de nombreux abattages d’arbres et à lancer des investissements importants, mais la gestion globale de l’ouvrage nous inquiète aujourd’hui très fortement.
Votre ministère a en effet réduit de façon drastique, depuis plusieurs années, les crédits dédiés au fonctionnement général, à l’entretien des abords et à l’environnement. En outre, les responsables en charge changent très régulièrement. Heureusement, nous avons la chance d’avoir un préfet de région remarquable qui s’occupe de nos dossiers.
À ce jour, nous rencontrons de gros problèmes en raison de différences entre l’urbain et le rural : les nouvelles règles s’opposent aux plans locaux d’urbanisme (PLU), aux plans locaux d’urbanisme intercommunal (PLUi), aux schémas de cohérence territoriale (SCoT), mais aussi à la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) et à la direction départementale des territoires (DDT).
Il vous faut véritablement faire un effort important sur le plan tant financier qu’organisationnel pour que nous puissions assurer l’avenir du canal du Midi.