Vous avez raison, madame la sénatrice, toutes les décisions que nous prenons s’inscrivent dans une perspective européenne.
Avant même de parler d’indicateurs du pacte de stabilité et de croissance, je rappelle qu’il existe un plan de relance européen, qui apportera 40 milliards sur les 100 milliards d’euros dont nous disposerons. Notre priorité consiste à ce que ces fonds européens arrivent le plus rapidement possible, avec un premier décaissement avant le début de l’été, en France comme dans les autres pays européens.
Viendra ensuite le moment où nous pourrons, sur la base des nouveaux endettements des différents États européens, regarder quels sont les indicateurs les plus pertinents.
Je vous rejoins sur un point : on ne peut pas faire comme si tous les États européens n’avaient pas, sans exception, connu une augmentation massive de leurs dettes. La politique doit tenir compte de cette nouvelle réalité, de ce niveau d’endettement plus élevé de chacun des États.
Quant à l’approche différenciée, elle fait partie des hypothèses sur lesquelles nous pouvons nous pencher. Nous ne sommes pas fermés à l’idée d’examiner la situation de chaque État, sachant que l’objectif doit rester le même pour tous : garantir un niveau de soutenabilité acceptable de la dette publique, pour que les taux d’intérêt restent les plus mesurés possible et que la charge de la dette ne pèse sur aucun État européen.
Le débat sur les modalités de mise en œuvre du pacte de stabilité et de croissance est important, mais il viendra le moment venu, dans quelques mois. Je ne souhaite pas l’ouvrir trop vite, car la priorité absolue, c’est la relance.