Intervention de Vincent Segouin

Réunion du 2 mars 2021 à 14h30
Dette publique à l'aune de la crise économique actuelle — Débat interactif

Photo de Vincent SegouinVincent Segouin :

Messieurs les ministres, la France est devenue l’un des pays les plus endettés au monde. Pourtant, vous nous expliquez que tout va bien : les intérêts de la dette diminuent, bien que nous empruntions davantage, et on prête facilement à la France… Permettez-moi de ne pas partager votre satisfaction !

En effet, nous n’avons jamais réduit le poids de la dette, même quand nous avions 1, 5 % de croissance, parce que nous sommes incapables de diminuer les dépenses de l’État qui vous sont chères, monsieur Le Maire – je tiens à vous le répéter !

Au total, les seuls recours possibles sont et seront la hausse des prélèvements – impôts, CSG, taxes, etc. – ou un nouvel endettement, et cela uniquement pour couvrir les dépenses de fonctionnement. Ces hausses de prélèvements, nous en avons parlé précédemment, nous conduisent à une perte de compétitivité, à une balance commerciale déficitaire, à des défaillances d’entreprises et à des pertes d’emplois.

On nous parle sans arrêt de l’Allemagne, mais chaque année celle-ci fait des réserves financières, parce qu’elle l’a inscrit dans sa Constitution. En ce qui nous concerne, nous n’avons pas de réserves !

Vous nous parlez du couple franco-allemand, mais je tiens à vous dire qu’il n’existe pas du point de vue financier. C’est une formule française non partagée qui pose question pour notre avenir et celui de l’Europe.

Nous savons que le plan de relance ne nous assurera pas une croissance de 3 %. Alors, comment allez-vous rembourser la dette sans augmenter les prélèvements et sans emprunter davantage ? Considérez-vous que ce problème ne concerne que les générations futures ?

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