Monsieur le sénateur, je voudrais d’abord vous dire que je respecte les maires.
Je les respecte d’autant plus que nous débattons au sein de l’assemblée qui représente les territoires. Je respecte aussi la libre administration des collectivités locales, selon laquelle les maires ont le choix de la stratégie d’aménagement urbain qu’ils développeront dans leur territoire. Ce n’est donc pas leur faire injure que de leur dire qu’une partie de la responsabilité en matière de construction repose sur eux.
Je ne souhaite toutefois pas dédouaner l’État de sa responsabilité, car il a ces politiques en partage avec les collectivités. L’État fixe le cadre réglementaire, les normes d’urbanisme et les incitations fiscales. Les collectivités locales définissent ensuite les ambitions, les zones d’aménagement, les projets urbains, la construction et la capacité à façonner la ville. De nombreux maires l’ont fait au fil des années.
Nous avions un bon tendanciel de construction de logements lors des années passées : cette activité se chiffrait à 493 000 logements autorisés en 2017, à 460 000 en 2018 et à 450 000 en 2019.