Intervention de Emmanuelle Wargon

Réunion du 2 mars 2021 à 14h30
Comment construire plus et mieux en france — Débat interactif

Emmanuelle Wargon :

Monsieur le sénateur, une opportunité importante s’offre effectivement à nous.

La crise de la covid incite un certain nombre de nos concitoyens à s’interroger sur leur lieu de vie et, potentiellement, à sortir des grandes villes et des métropoles pour aller s’installer dans des territoires plus ruraux. C’est évidemment une chance pour ces territoires, qui doivent être en capacité d’accueillir ces populations.

Pour cela, il faut continuer à intensifier les politiques de rénovation et de réhabilitation des bâtiments déjà construits. C’est l’objectif des opérations de revitalisation des territoires (ORT) et des partenariats d’aménagement. Les établissements publics fonciers et les établissements publics d’aménagement sont à la manœuvre, en première ligne, pour accompagner ces transformations.

L’Agence nationale de l’habitat (ANAH) développe également des politiques de rénovation des centres-villes et de mobilisation contre les logements vacants.

Nous avons récemment lancé un appel à manifestation d’intérêt sur ce sujet, à la suite duquel 250 communes – donc des maires – ont proposé de travailler en partenariat avec l’État afin de mobiliser de l’ingénierie et des outils permettant d’aller à la rencontre des propriétaires, de trouver des mécanismes économiques pour financer la reprise de logements vacants, qui sont parfois de petits immeubles, et de les remettre en location. Nous avons augmenté les crédits de l’ANAH consacrés à ce volet, dans le plan de relance.

Ainsi, à Cahors où je me suis rendue il y a quelques jours, j’ai rencontré un maire extrêmement volontaire qui reprend progressivement du bâti ancien pour le rénover et le remettre en location.

Enfin, les aides individuelles à la rénovation, comme MaPrimeRénov’, peuvent accompagner des projets de relocalisation.

Quant à l’accueil des services, des commerces et des tiers lieux, cet enjeu est au cœur des programmes « Action cœur de ville », « Petites villes de demain » et « Action cœur de bourg ». Une marge d’accélération du dispositif reste possible, car les territoires ruraux n’ont jamais été aussi attractifs aux yeux des urbains. Le réaménagement et la réinstallation n’ont pas forcément pour conséquences l’étalement urbain ou l’artificialisation des terres.

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