Les huit académies sont Clermont-Ferrand, Lyon, Grenoble, Dijon, Nancy-Metz, Rennes, Rouen et Caen. L'an prochain, l'objectif est d'ouvrir le partenariat à deux académies supplémentaires, qui n'ont pas encore été déterminées, bien qu'elles se situent probablement, au moins en partie, dans le nord de la France. Chemins d'avenirs est une association loi 1901 reconnue d'intérêt général qui a l'agrément du ministère de l'éducation nationale. Nous sommes conventionnés en ce sens. Nos premiers partenaires sont surtout les rectorats d'académie, avec lesquels nous déterminons les établissements dans lesquels nous allons intervenir. Ils sont quarante-quatre cette année, et seront une cinquantaine l'année prochaine. Une convention tripartite est signée entre le rectorat, Chemins d'avenirs et les collèges ou lycées où nous intervenons.
S'agissant des mentors ou parrains, nous avons recours à trois sources. La première est le bouche-à-oreille, puisque sur nos cent premiers parrains, chacun a recommandé le dispositif à trois amis ou connaissances professionnelles. La seconde est constituée par nos partenaires, notamment nos entreprises partenaires. Aujourd'hui, notre budget annuel approche le million d'euros, constitué pour 90 % de soutien privé et 10 % de soutien public. Certaines entreprises comme la SNCF, La Poste, Vinci, Enedis, EDF, Bureau Veritas, qui ont à la fois une dimension nationale et une présence territoriale forte, engagent leurs collaborateurs à nos côtés. Enfin, notre troisième source réside dans la parution d'articles de presse et autres retombées médias. À la suite de la parution de mon livre Les invisibles de la République, qui s'est vendu à près de 10 000 exemplaires, nous avons reçu entre 700 et 900 candidatures spontanées. Nous ne manquons pas de parrains bien que, les promotions grandissant, nous en avons de plus en plus besoin.
Il nous manque, dans certains cas, la représentation de certains métiers, afin de coïncider au plus près avec les envies des jeunes que nous accompagnons. Parmi nos bénéficiaires, certains n'ont aucune idée de ce qu'ils souhaitent faire. Dans ce cas, nous essayons de faire correspondre les parrains et les filleuls sur des critères de centres d'intérêt communs : sport, menuiserie, littérature, musique... En cas de début d'envie professionnelle chez les jeunes, nous essayons d'en faire un point d'entrée. Il peut alors s'agir de chercher des mentors hôtesse de l'air, pilote de chasse, diplomate, journaliste, chef d'entreprise, ostéopathe, etc. Cette envie, au cours des dix-huit mois du parcours Chemins d'avenirs, renouvelables par la suite, peut bien entendu évoluer. Enfin, nous avons choisi, dès 2016, de créer des binômes parrains/filleuls qui ne seraient pas originaires du même territoire, pour deux raisons : premièrement, favoriser la mobilité sociale et géographique, afin de permettre une ouverture totale sur une autre partie de la France, voire l'étranger, et deuxièmement, permettre à nos bénéficiaires de s'emparer de la question du numérique et d'en faire une force dans leur parcours, partant du principe que compte tenu de leur isolement géographique, il importe de maîtriser les différents outils de communication numérique. Ainsi, tout le dispositif de parrainage est imaginé afin de permettre un suivi à distance, bien qu'il ne soit que le fil rouge de l'accompagnement de Chemins d'avenirs et que beaucoup d'autres dispositifs viennent s'y ajouter. Ce suivi est assuré par visioconférence, sur la plateforme Chemins d'avenirs, toutes les six semaines, avec des outils pédagogiques qui rythment ces échanges, des comptes rendus de sessions auprès de l'association et une équipe de vingt permanents chargés de suivre l'évolution de ces binômes, de les encourager et d'adapter les opportunités offertes aux jeunes en fonction de ce parrainage.