Merci Mesdames pour vos propos très stimulants !
Comme l'a rappelé Anne-Françoise Bender, l'importance des réseaux est forte pour accéder aux postes à responsabilité.
Des études récentes ont d'ailleurs montré que l'influence des réseaux sur le recrutement au sein des conseils d'administration se renforce : réseaux académiques, professionnels mais aussi réseaux d'administrateurs eux-mêmes, puisque 60 % des nouveaux nommés dans les assemblées générales de 2020 ont par ailleurs un autre mandat ou ont déjà exercé dans une autre société cotée.
Les réseaux de femmes ont aussi émergé, se sont structurés et sont désormais influents. Ces réseaux sont d'autant plus importants que les acquis sont fragiles et qu'une régression est toujours possible : le risque d'un recul de la représentation des femmes dans les lieux de pouvoir économique ne doit pas être sous-estimé.
Je marraine d'ailleurs une jeune ingénieure de l'École spéciale des travaux publics, étant moi-même ingénieure issue de cette filière. Les réseaux de femmes mettent également en place du coaching pour permettre aux femmes d'oser prendre leur place.
Pour évoquer ces sujets, je me tourne vers nos deux prochaines intervenantes :
- d'abord Chiara Corazza, directrice générale du Women's Forum et auteure d'un rapport remis en février 2020 au Gouvernement intitulé Les femmes au coeur de l'économie : la France pionnière du leadership au féminin dans un monde en pleine transformation ;
- puis Catherine Ladousse, co-fondatrice et présidente honoraire du Cercle InterElles, réseau créé il y a vingt ans en faveur de la mixité et de l'égalité professionnelle dans les secteurs scientifiques et technologiques. Ce cercle a pour objectif de soutenir la carrière de celles qui se heurtent au « plafond de verre », dans des secteurs économiques où, je peux en témoigner, la proportion de femmes reste faible.
Je vous donne donc la parole, Mesdames.