A chaque fois que je discute avec un Allemand, il me parle du Bundestag. La France a aussi un Parlement et nous avons une loi de programmation militaire qui permet à l'exécutif d'avoir une vision à six ans. Nous ne sommes pas contraints de passer en permanence devant le Parlement pour toute autorisation budgétaire de dépenses. Le Parlement qui défend les intérêts politiques français, comme l'exécutif, ne peut dire à Dassault d'accepter toutes les demandes d'Airbus, sous prétexte que ces demandes émanent du Bundestag. J'ai besoin de ce soutien du Parlement français pour équilibrer le rapport de force.
Si la campagne électorale a débuté en Allemagne, il faudra ensuite qu'une coalition soit établie, ce qui risque d'être compliqué. A ce moment-là, la campagne électorale aura débuté en France.
Le plan B doit être bâti, mais ceci prend du temps. S'il devient certain, il devient le plan A. Je montrerai qu'il existe des plans B pour la méthode d'organisation, la gouvernance et la coopération.
Trouver d'autres coopérants ne relève pas de moi, mais de l'Etat. Je n'ai pas choisi l'Allemagne. La décision est politique. Pour le Neuron, l'Etat nous a demandé de trouver des partenaires et nous avons trouvé des partenaires, avec les Suédois et les Italiens, et nous avons bâti la coopération politique autour d'un projet industriel, c'est l'inverse aujourd'hui. Je ne remets pas en cause le choix politique, mais le choix du partenaire ne relève pas de moi.