Je n'ajouterai rien à ce que viennent de dire Fabien Gay et Daniel Gremillet au sujet de la vulnérabilité d'un secteur stratégique comme celui de l'eau par rapport aux pratiques spéculatives et financières. Pour ma part, je suis favorable à une gestion directe par un opérateur public, qui peut d'ailleurs afficher des ambitions à l'international.
Vous affirmez que votre fonds est français. Je voudrais comprendre pourquoi vous êtes allé chercher un partenaire américain - le fonds GIP en l'occurrence. Vous nous avez expliqué que vous souhaitiez vous développer à l'international. Il existe énormément d'opportunités de développement à l'international qui ne passent pas par un fonds d'origine américaine...
Je vous ai entendu parler davantage de rendements et d'analyses de placements financiers que de géostratégie industrielle. Cela tend à prouver que vous attachez plus d'importance au développement à l'international qu'au rayonnement de la gestion de l'eau et des déchets sur le territoire national et en Europe.
J'estime qu'un partenaire américain nous expose à une grande vulnérabilité. Certes, tous les fonds sont liés à des pensions, mais celui qui le détient est néanmoins garant des choix stratégiques.