Je dirais, pour compléter les propos de Dominique Senequier, qu'il ne faut pas opposer public et privé. Nous avons, je l'ai dit, été récemment choisis par les collectivités locales allemandes, aux côtés desquelles nous sommes actionnaire à 25 %. Ce n'est donc pas incompatible. Je crois même que c'est une voie d'avenir.
C'est la même chose concernant l'aéroport de Milan : il s'agit d'une société majoritairement détenue par une collectivité locale. Il ne faut pas forcément opposer les deux. Je pense même que c'est quelque chose qui va se généraliser et être de plus en plus présent dans des infrastructures considérées comme essentielles.
En ce qui concerne le fonds GIP, il faut savoir qu'aujourd'hui, 40 % des capitaux de Suez sont investis aux États-Unis. En France, compte tenu de l'affermage, les investissements longs sont réalisés par les collectivités locales, les capitaux propres et une partie du développement et de la croissance de Suez passent par l'étranger. La mise en régie est une tendance forte, je suis d'accord avec vous, et les sociétés de l'eau se concentrent de plus en plus sur des partenariats et de l'ingénierie, qui nécessitent moins de capitaux.
Le secteur de l'eau est essentiel en France, mais également dans les pays où nous investissons. Il est important d'avoir des partenariats et des investisseurs dans le pays où la société souhaite se développer.