Intervention de Michael Förster

Mission d'information Égalité des chances — Réunion du 3 mars 2021 à 17h00
Mobilité sociale et reproduction des inégalités — Audition de Mme émilie Raynaud responsable de la division des études sociales de l'institut national de la statistique et des études économiques insee M. Clément Dherbécourt chef de projets au département société et politiques sociales de france stratégie et M. Michael Förster analyste au sein de la direction de l'emploi du travail et des affaires sociales de l'organisation de coopération et de développement économiques ocde

Michael Förster, analyste au sein de la direction de l'emploi, du travail et des affaires sociales de l'OCDE :

Je vais mettre en avant quelques pistes. Un chapitre entier de l'étude que j'ai présentée décrit des initiatives entreprises dans les différents pays de l'OCDE. Il faut savoir quels enseignements l'on peut en tirer, car, si nos études servent à apprendre des expériences et des politiques publiques menées par d'autres pays, il faut garder à l'esprit que certaines choses ne sont pas comparables. Certaines politiques, dans des petits pays non centralisés comme l'Autriche, ne peuvent être répliquées en France, alors que d'autres le peuvent.

Prenons un exemple : beaucoup d'efforts sont entrepris en France dans le domaine des écoles spécialisées depuis dix à vingt ans. La Corée et la Finlande le font aussi, mais, en plus, ces pays donnent des encouragements aux professeurs, et même plus que des encouragements. En Finlande, on pousse les professeurs à se rendre dans le nord, en Corée dans des zones avec de forts problèmes de chômage : ceux-ci gagneront deux fois plus en allant à Séoul ou à Turku (Finlande) plutôt qu'à Helsinki ou dans une région plus favorisée. Ces politiques payent. Cela augmente la mixité sociale.

On a étudié plusieurs champs d'action, dont les politiques de logement, et on a évalué celles qui favorisent le plus l'égalité. Peut-être ne faut-il pas trop ségréguer, mais favoriser les HLM ? Les logements sociaux à Vienne représentent 40 % du parc de logements, peuplés de locataires socialement bigarrés, et pas uniquement défavorisés.

Je pense qu'il vaut la peine de regarder ailleurs, en étant conscient que certains exemples peuvent être suivis, mais que d'autres ne le peuvent pas.

1 commentaire :

Le 24/05/2022 à 10:14, aristide a dit :

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"Les logements sociaux à Vienne représentent 40 % du parc de logements, peuplés de locataires socialement bigarrés, et pas uniquement défavorisés."

Si j'étais riche à Vienne, je m'achèterais une grande maison avec jardin, quelle idée d'aller vivre dans les logements sociaux où l'on doit supporter l'odeur du haschich qui vient du voisin et les cris du couple d'ivrogne du dessus...

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