Le Sénat s'intéresse de longue date à la question de l'accessibilité aux services bancaires sur le territoire, en particulier pour l'accès aux espèces. Les travaux conduits jusqu'à présent sous l'égide de la Banque de France insistent sur le caractère ponctuel des carences identifiées. Pourtant, nous sommes nombreux ici à avoir en tête des situations locales problématiques. Surtout, les analyses convergent pour considérer que le mouvement de réduction du nombre d'agences en France, moins marqué jusqu'à présent que dans d'autres pays européens, pourrait s'amplifier au cours des prochaines années. Face à cette situation, comment pouvons-nous anticiper pour garantir un égal accès aux services bancaires sur tout le territoire ?
La transition vers le numérique ne saurait être intégrale : l'agence reste un moyen de tisser une relation de proximité. Dans d'autres pays, les banques ont fait un choix différent, afin d'utiliser la connaissance de leur clientèle, en complétant la nature des services proposés en agence : conseils aux PME, réservation de billets de train, service aux personnes âgées, etc. Une telle évolution en France vous semblerait-elle pertinente ?
L'ACPR a récemment constaté que l'absence de plateformes dédiées aux services financiers constituait une singularité française. Cela pose la question de l'ouverture des données et des interfaces bancaires. Quelle est la demande des clients pour de tels services ? En quoi les nouveaux acteurs bancaires répondent-ils mieux à certains besoins que les banques traditionnelles ?