Seuls deux réseaux bancaires sont encore présents sur mon territoire : la Banque postale et le Crédit Agricole. Toutes les communes ne disposent pas d'un distributeur, faute d'une coordination entre les banques.
En outre, les prestations bancaires sont toutes plus chères dans les outre-mer que dans l'Hexagone, malgré les mesures que, ministre, j'avais prises pour une convergence des tarifs. Or ces différences de coût ne s'expliquent pas par la distance : sont-elles liées à un risque plus élevé ?
Comme la plupart des filiales ont perdu leur autonomie, à partir de 50 000 euros, les décisions se prennent à Paris. Résultat : les services manquent de rapidité - les entreprises ultramarines en savent quelque chose... Le Médiateur du crédit a un rôle éminent à jouer dans les outre-mer, où son action pourrait être plus efficace.
Enfin, les frais liés aux successions posent problème. Lorsque j'ai perdu mon fils, le Crédit Agricole a mis neuf mois pour régler une succession d'à peine 5 000 euros, en prenant 400 euros de frais... L'association UFC-Que Choisir a publié un bon dossier sur la question. Il y a matière à légiférer ou à réglementer !