Ce salon a pu se tenir malgré la crise sanitaire. Nous y avons vu notamment un nombre important de drones, ainsi que d'autres équipements. Les entreprises israéliennes et chinoises étaient largement représentées.
Avec la ministre des armées et trois de nos collègues, nous avons visité l'ensemble des entreprises françaises, de toute taille, présentes sur place. Ces contacts viendront nourrir nos travaux ultérieurs, dans le cadre de notre avis budgétaire sur le programme 146 « Équipement des forces ».
A ce titre, je voudrais insister sur le fait que nous avons été alertés, une nouvelle fois, sur la question des marchés publics : certaines PME françaises ont des produits d'excellente qualité, mais ne remportent pas les marchés pour des raisons de prix - le pouvoir adjudicateur préfère donc le moins disant au mieux disant. Aussi font-elles la quasi-totalité de leur chiffre d'affaires à l'export, tant le marché français est, paradoxalement, difficile à pénétrer pour nos propres entreprises. Un exemple concret nous a permis de mesurer que cette politique de moins-disant n'était en rien, dans son application actuelle, une source d'économie pour l'Etat et les contribuables, car elle conduisait à acheter parfois du matériel moins cher, mais moins résistant qu'il fallait renouveler plus souvent.
Le deuxième volet de notre déplacement était consacré aux Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU). Nous avons visité la base navale de Mina Zayed et la base aérienne 104 à Al-Dhafra. Nous sommes enfin allés à la rencontre du 5e régiment de cuirassiers qui nous a présenté ses missions.
Enfin, le troisième thème de cette mission était le contexte régional. Les Émirats Arabes Unis constituent un partenaire solide en matière de défense, dans une région qui reste extrêmement sensible, notamment aux abords du détroit d'Ormuz. Nos différents entretiens nous ont permis d'échanger sur les évolutions récentes, et sur les éventuelles modifications que pourrait apporter l'arrivée d'une nouvelle administration aux Etats-Unis.