Intervention de Christian Cambon

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 3 mars 2021 à 9h35
Audition de s.e. M. Chakib Benmoussa ambassadeur du royaume du maroc en france

Photo de Christian CambonChristian Cambon, président :

Monsieur l'ambassadeur, merci de vous être prêté à cette audition. Les questions qui vous ont été posées reflétaient nos préoccupations. Vous avez compris, à travers plusieurs interventions, que la présence de ces mineurs isolés extrêmement violents posait dans de nombreuses villes et territoires des difficultés. Vous avez évoqué ce point et le travail commun qui est fait entre nos deux pays. Vous avez vous-même été ministre de l'Intérieur, donc vous connaissez bien ces sujets. De la même manière, je souhaite vous dire que tout ce qui relève d'une campagne qui vise à considérer systématiquement les musulmans comme des fauteurs de troubles n'est absolument pas le sentiment qui est partagé dans cette maison bien évidemment et, d'une manière générale, par l'opinion publique. Vous l'avez dit, ceux-là même qui utilisent - dans des conditions scandaleuses - l'islam pour des motifs soit terroristes, soit de trafics de tous genres, font grand tort à cette religion et je pense que nous devons dans nos territoires, à travers nos associations, notre expression politique, ne jamais nous livrer à de telles confusions. Vous savez combien le groupe d'amitié France-Maroc veille à ces sujets. Je voulais enfin rappeler - car on ne l'a pas évoquée - la qualité de la coopération entre la France et le Maroc, notamment sur le plan institutionnel puisque nous avons avec le Maroc une relation tout à fait particulière à travers la réunion de haut niveau (RHN) qui réunit régulièrement nos ministres pour faire avancer les dossiers et qui aboutit toujours à des résultats et des signatures de conventions. Cette RHN est suivie par le forum interparlementaire (Assemblée nationale et Sénat chez nous, Chambre des conseillers et Chambre des représentants au Maroc), là aussi c'est une institution tout à fait particulière qui nous permet, tous les deux ans, de nous rencontrer. Ce que l'on peut souhaiter, c'est que très vite la pandémie cesse de nous paralyser et que nous puissions retrouver le rythme habituel de nos relations. Si je ne m'exprime pas aujourd'hui en tant que président du groupe d'amitié, je veux quand même saluer cette relation toute particulière que le Sénat développe avec le Parlement et les institutions marocaines. Je vous adresse enfin tous mes voeux de réussite pour l'important rapport que vous allez prochainement remettre à Sa Majesté le roi du Maroc.

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