Intervention de Gisèle Jourda

Commission des affaires européennes — Réunion du 11 mars 2021 à 8h30
Politique étrangère et de défense — Bilan annuel 2020 de la politique de sécurité et de défense commune psdc : Audition de Mm. Arnaud daNjean et mounir satouri députés européens français

Photo de Gisèle JourdaGisèle Jourda :

Je ne peux que faire écho aux inquiétudes développées par M. Danjean, et j'en suis meurtrie. Notre commission, par une proposition de résolution européenne que j'avais préparée avec Yves Pozzo di Borgo, avait préconisé la création du Fedef, face aux menaces apparues en Méditerranée, avec ces flots de migrants, et à d'autres périls. Il est évident qu'avec un milliard d'euros par an, on ne voit pas bien que faire, ni comment le faire... Nous avons l'outil, mais nous ne nous donnons pas la capacité de le faire fonctionner ! Déjà, à ce moment-là, il y avait eu des réticences. Nous avions été taxés d'angélisme : inviter les sujets de défense à la table européenne paraissait incongru. Pourtant, ce n'était pas déplacé, puisque la création du Fedef a été proposée et soutenue ensuite par Mme Mogherini. Ce fonds entre à présent dans la phase d'application, d'où mon angoisse. Nous resterons vigilants.

Vous avez parlé du partenariat avec la Méditerranée. Pourriez-vous nous donner votre éclairage sur le Partenariat oriental ? Les items 10 et 12 du texte qui nous occupe ce matin sont autant de points de situation par rapport à ce qu'on appelle habituellement les conflits gelés. En Géorgie, une mission européenne surveille les deux lignes de démarcation. Quid de la Moldavie ? L'Azerbaïdjan et l'Arménie sont concernés par le Partenariat oriental, ce qui nous invite à évoquer aussi le Haut-Karabakh. Une défense européenne met en jeu les souverainetés nationales...

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