Sur la Géorgie, je crois qu'on peut se dire les choses de manière claire : la mission de l'Union européenne est uniquement une mission d'observation, en appui politique face à la posture russe, mais sans être vraiment sur le terrain.
Vous parlez de la Turquie dans l'OTAN. Il faut évidemment se poser la question des relations avec la Turquie de M. Erdogan, mais nous avons besoin de collaborer avec ce pays. Il y un véritable problème avec le régime turc d'aujourd'hui. Si l'on pouvait avoir une unité européenne, ce serait une bonne chose. Nous avons besoin, stratégiquement, de la Turquie. Son attitude envers les Kurdes est particulièrement violente. Nous, Européens, devons soutenir davantage les Kurdes, dont la présence sur le terrain a été précieuse face à Daech. Critiquer la position de M. Erdogan en Libye me choque, en revanche, alors que la France s'est elle-même immiscée dans le conflit, sans vraiment l'assumer et en désaccord avec les Italiens...
Je suis d'accord avec M. Danjean sur l'OTAN. Nous avons besoin de cet outil multilatéral. Le niveau d'élaboration et d'avancée de la défense européenne ne nous permet pas de sortir de l'OTAN.