Le régime a les reins solides. Nous nous attendons à un déficit plus fort en 2021 qu'en 2020, puis à un déficit encore important en 2022, mais le régime a été conçu pour le supporter.
Les taux de cotisation sont restés les mêmes, il n'y a jamais eu de baisse. Néanmoins, les cotisations ont baissé en volume en 2020.
J'ai été trop rapide en évoquant l'existence d'un seul levier pour rembourser la dette : ce n'était pas une appréciation personnelle. Il existe évidemment deux leviers.
Nul ne sait comment l'économie va réagir au contre-choc et aux mesures de soutien. On sait en revanche que certaines industries, telle l'aéronautique, sont durablement touchées et vont mettre plusieurs années à s'en remettre. Personne ne peut savoir si le tourisme international va reprendre rapidement. Nous espérons tous que le rebond sera tel qu'il effacera la perte historique de PIB.
S'agissant des fraudes, nous ne sommes que financeurs de l'activité partielle. L'opérateur de l'activité partielle est l'Agence de services et de paiement (ASP), qui avait été créée pour distribuer les subventions européennes à l'agriculture. Nous avons eu du mal à obtenir des éléments de vérification jusqu'à l'automne dernier mais nous avons fini par mettre en place avec l'ASP des échanges sur les contrôles qu'elle réalise. Nous prenons ainsi connaissance des informations sur les fraudes sur lesquels nous étions aveugles jusqu'à cet automne.