Tout à fait ! Vous faites politiquement un choix budgétaire. Nous avons été nombreux ici à gérer des budgets communaux : on peut réduire la dette, baisser les impôts, les augmenter, mettre davantage d’argent ici ou là.
Certaines compétences relèvent des mairies. Ainsi, la vidéoprotection, je le répète, est une compétence municipale, dont je constate qu’elle est plus ou moins utilisée selon la volonté politique des élus, ce qui est bien normal ; sinon, tout serait contraint, et il n’y aurait pas de différences entre les programmes électoraux, puis les villes seraient toutes gérées de la même façon, qu’elles le soient par la gauche, les écologistes, la droite ou les communistes.
Il est évident qu’il peut y avoir des choix. J’ai, pour ma part, été maire de l’une des communes les plus pauvres de France. Or nous avons réussi, à la fois, à diminuer les impôts, à réduire la dette et à installer davantage de caméras de vidéoprotection. Mon prédécesseur, qui était pourtant socialiste, avait d’ailleurs armé la police municipale.
C’est donc une question de choix. Il faut accepter qu’il y ait des différences politiques, ce qui n’est pas grave. Il faut simplement éviter de qualifier d’empêchement ce qui relève de choix, parfois idéologiques. Ayons cela bien en tête : des compétences sont laissées aux élus pour créer ou non une police municipale, ou pour généraliser ou non la vidéoprotection.
Monsieur Tabarot, vous avez évoqué la question des contrôles d’identité. Je suis quelque peu gêné, car je comprends, en lisant votre amendement, qu’il s’agit de vérification d’identité. Or vous avez dit vous-même, comme M. le rapporteur, qu’il fallait distinguer vérification et contrôle d’identité.
Le relevé d’identité est déjà une compétence de la police municipale. La vérification d’identité, c’est autre chose, et l’on n’a pas besoin d’une carte d’identité pour y procéder.
Mme la ministre déléguée a évoqué au cours de la journée la nouvelle carte d’identité. Je rappelle, à cet égard, que la carte d’identité n’est pas obligatoire en France. Chacun sait que, pour vérifier l’identité d’un individu, il suffit que plusieurs personnes, en premier lieu des policiers municipaux, le reconnaissent.