Intervention de Michèle Alliot-Marie

Réunion du 4 décembre 2006 à 15h30
Loi de finances pour 2007 — Défense

Michèle Alliot-Marie, ministre :

De plus - et je le dis à tous, quels que soient les travées sur lesquelles vous siégez - l'effort devra être poursuivi après 2007, en raison des risques, de nos engagements, pour faire avancer l'Europe, bien sûr, mais aussi parce que la politique de défense est un formidable levier pour notre croissance !

La défense est le premier recruteur de jeunes et le deuxième employeur en France. Elle est aussi le premier investisseur sur un plan économique. Au travers de ses investissements et de ses commandes, elle donne, sur tout le territoire national, du travail à plus 10 000 entreprises, grandes et petites, représentant près de deux millions de salariés.

Les dépenses de recherche, sur lesquelles j'ai fait un effort particulièrement important qui a été souligné tout à l'heure, ont des retombées majeures dans le domaine civil.

Mesdames, messieurs les sénateurs, vous qui êtes des responsables politiques, je m'adresse collectivement à vous : ne nous privons pas de ces atouts, le pays en a besoin !

Cette législature a montré que la maîtrise des finances publiques et l'effort de défense sont des objectifs ambitieux, mais tout à fait compatibles. C'est un résultat sans précédent à l'actif de l'actuelle majorité, que je remercie. Nous avons mis fin ensemble à la théorie des « dividendes de la paix » qui, trop souvent, servaient de prétexte - soyons lucides ! - à de petits calculs.

L'intérêt supérieur de la nation, la sécurité des Français, la construction de l'Europe, rendent nécessaire la poursuite de notre action dans la durée. Soyez assurés d'une chose : les forces armées savent rendre la confiance qu'on leur accorde. Soyez persuadés qu'aujourd'hui les Français ne s'y trompent pas : depuis que les statistiques existent, c'est-à-dire depuis 1978, jamais l'image de l'armée n'a été aussi bonne qu'en 2006.

Dans leur grande majorité, les Français souhaitent que nous poursuivions notre effort en matière de défense. Un quart d'entre eux souhaitent même que l'effort financier soit amplifié.

Ne les décevons pas, ne les fragilisons pas, ne trompons pas les jeunes sur la France que nous leur préparons. Il en va de leur sécurité comme il en va de la place de la France dans le monde.

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