Cela concerne déjà 1 525 élèves. Nous sommes bien au coeur de la mission de l'éducation nationale, d'une ambition qu'elle n'aurait jamais dû abandonner, ambition qu'elle fait de nouveau sienne aujourd'hui.
Je vous sais gré, monsieur Richert, d'avoir rappelé l'importance de la rénovation de la formation des maîtres. Je suis intimement persuadé qu'il s'agit du chantier le plus important que j'aurai eu l'honneur d'entamer et de voir aboutir.
Cette rénovation est l'expression d'une cohérence, celle qui la lie au socle commun des connaissances. En effet, un enseignant se doit de maîtriser les connaissances correspondant aux disciplines qu'il aura à enseigner. Cela suppose une formation disciplinaire et scientifique solide qu'il acquiert, pour l'essentiel, à l'université. Mais il doit aussi se familiariser progressivement avec la façon de transmettre ces connaissances aux élèves sur la base du socle commun de connaissances et des programmes d'enseignement.
Le cahier des charges de la formation des maîtres, que j'ai présenté hier, confirme trois grands principes.
Premièrement, la formation des enseignants est beaucoup plus concrète, pratique, ouverte au monde. Il s'agit également d'une formation en alternance, comprenant un stage en entreprise pour tous les futurs professeurs. Cette formation permet aussi d'apprendre à s'adapter à la diversité des élèves.
Deuxièmement, cette formation est plus continue. Elle commence avant le concours par des enseignements pré-professionnalisants et se poursuit par des périodes de stage pendant les deux années qui suivent l'année de formation.
Troisièmement, cette formation est dispensée par les universités et sera elle-même évaluée afin que soit vérifié le respect du cahier des charges national et garantie la qualité de la formation reçue.
Dès la rentrée 2007, les premiers instituts de formation des maîtres seront intégrés dans les universités.
Ce n'est évidemment qu'un des nombreux chantiers que j'ai ouverts au sein de l'éducation nationale. Je crois que les Français comprennent que celle-ci est en train de changer de visage, progressivement, sans grand plan quinquennal, sans grande loi supplémentaire, mais plus sûrement qu'elle ne l'a jamais fait ! Il a suffi pour cela d'appliquer les textes que la majorité a su voter au bon moment.
Les encouragements du Parlement et les efforts du Gouvernement portent leurs fruits ! Les Français, notamment les parents d'élèves, voient bien que l'éducation nationale bouge, qu'elle se modernise, qu'elle se fait plus efficace pour la réussite de tous les élèves.
Bien entendu, je n'ai pas la naïveté de croire qu'il suffit d'afficher de belles ambitions pour mobiliser cette immense structure qu'est l'éducation nationale.
Pour y parvenir, quatre conditions sont absolument nécessaires : cibler des objectifs précis, responsabiliser les acteurs en développant la culture de projet ; allouer les moyens en fonction des projets ; évaluer les résultats avec des indicateurs de performance précis.
Il s'agit en fait - et je sais, monsieur Longuet, combien vous êtes sensible à cette question - de passer d'une logique purement quantitative à une logique qualitative, qui définit des objectifs, cible des moyens, responsabilise les acteurs et évalue les performances. Tel est notre objectif commun.
Mesdames, messieurs les sénateurs, cette logique qualitative est celle de la loi organique relative aux lois de finances, que j'ai voulu mettre au coeur du projet de budget que j'ai l'honneur de vous présenter aujourd'hui.