Monsieur le secrétaire d’État, je me félicite de ce qu’un débat sur l’aménagement du territoire se tienne au Sénat, chambre des territoires. Je profite de cette occasion pour vous indiquer que la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, que j’ai l’honneur de présider, organise un cycle d’auditions sur les perspectives de la politique de l’aménagement du territoire et qu’elle entend faire des propositions concrètes à moyen terme sur cette thématique.
On pourrait aisément penser que ce débat est ancien, tout comme les nombreuses propositions déjà formulées par notre institution, mais il n’en est rien. D’une part, nous devons tous collectivement continuer à porter des propositions concrètes, reflétant notre expérience des territoires et de l’évolution de la politique d’aménagement du territoire ; d’autre part, il nous faut tirer les leçons des crises sociales récentes et de la crise sanitaire actuelle pour faire de nouvelles propositions.
Monsieur le secrétaire d’État, je vous poserai deux questions.
La première porte sur les priorités du Gouvernement en matière d’aménagement du territoire.
Vous avez lancé plusieurs initiatives qui me semblent positives, qu’il s’agisse, notamment, des programmes « Action cœur de ville », « Petites villes de demain », « Territoires d’industrie » ou du réseau « France Services ». Cela étant, je m’inquiète du manque d’effets visibles de ces politiques pour nos concitoyens. Comment comptez-vous assurer l’équilibre de notre territoire face à la puissance du phénomène de métropolisation, afin de permettre à chaque territoire de valoriser ses atouts ? Sur quel nouveau programme de cohésion travaillez-vous actuellement ?
Ma seconde question porte sur l’accès aux soins, sujet cher à de nombreux élus de la ruralité, qui a déjà été évoqué à plusieurs reprises avant moi et qui le sera sans doute encore après.
La commission de l’aménagement du territoire défend la nécessité d’une répartition plus équilibrée des professionnels de santé, en particulier des médecins, afin de rapprocher l’offre de soins des besoins des populations. Quelles leçons tirez-vous des effets de la crise sanitaire actuelle sur l’organisation territoriale de notre système de soins ?