Intervention de Joël Giraud

Réunion du 23 mars 2021 à 14h30
Quelle politique d'aménagement du territoire — Débat interactif

Joël Giraud :

Monsieur le président Longeot, vous posez en fait plusieurs questions.

La première porte sur les phénomènes de métropolisation versus la réalité de l’équité dans les territoires.

Je rappellerai tout d’abord que nous n’opposons jamais, dans notre politique, les villes et les campagnes. Ce serait totalement vain. Le monde urbain et les territoires ruraux sont des espaces complémentaires. Des métropoles fortes et prospères sont non pas un handicap, mais plutôt un atout, à condition que soient mises en œuvre des politiques de rééquilibrage adaptées. C’est tout le sens des programmes d’appui nationaux de l’ANCT et plus encore de l’agenda rural que je suis chargé de mettre en œuvre.

Les projets alimentaires territoriaux (PAT) et les contrats de réciprocité illustrent très bien les capacités de coopération entre villes et campagnes. Les premiers permettent d’éviter un phénomène qui devenait très gênant en France, à savoir l’agribashing. Les effets de ces politiques sont toujours visibles sur le terrain. Chaque fois que j’inaugure un pylône, un espace France Services, que je participe à la signature d’une convention « Petites villes de demain », je constate le même engouement. Nos programmes d’appui fonctionnent.

Nous travaillons d’ailleurs à l’élaboration d’un nouveau programme, dont l’objet sera d’étendre les prestations d’ingénierie de l’ANCT aux communes de montagne. Il s’agira du premier programme de montagne depuis le plan Neige des années 1960-1970.

J’aurais beaucoup à dire pour répondre à votre seconde question, mais je suis contraint par le délai qui m’est imparti. J’ai évoqué la télémédecine en réponse à Mme Varaillas. Sans constituer à elles seules une solution à la problématique des déserts médicaux, les technologies numériques, lorsqu’elles sont utilisées dans le secteur de la santé, permettent de développer l’offre de soins dans des zones sous-denses et de rapprocher les patients des médecins.

Vous le savez, la crise a provoqué une rapide accélération de la télémédecine : on est ainsi passé de 50 000 téléconsultations mensuelles à près de 2 millions. Je continue de penser que ce type de consultations est extrêmement intéressant, y compris pour poser un diagnostic dans certaines spécialités. Je pense en particulier à la dermatologie, qui est en situation de carence absolue dans les zones rurales.

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