Monsieur le sénateur Anglars, vous avez raison de rappeler que l’industrialisation est un enjeu majeur pour l’aménagement du territoire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons lancé au sein de l’ANCT, en lien avec Agnès Pannier-Runacher, le programme Territoires d’industrie.
Conçu au mois de novembre 2018, ce programme vise à apporter dans les territoires des réponses concrètes à des enjeux de soutien à l’industrie : le développement des compétences, la formation et la mobilité des salariés, la revitalisation des friches industrielles… Il est fondé sur une gouvernance partenariale, associant des binômes présidents d’EPCI et industriels. Il est piloté à l’échelon local par les conseils régionaux. Ses modalités reflètent une coopération étroite entre l’État et les collectivités territoriales pour œuvrer au développement industriel du pays. À ce jour, 148 territoires d’industrie recouvrant près de 500 intercommunalités ont fait émerger 1 500 projets d’investissements concrets, dont 57 sont déjà déployés.
Le programme a été renforcé dans le cadre du plan France Relance, avec la création du fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires, qui est le volet territorial du plan de relance pour l’industrie. Ce fonds est doté de 400 millions d’euros. Il a été mis en œuvre dans cette perspective. D’ailleurs – l’annonce vient d’être faite par l’ensemble des ministres compétents –, il va être augmenté de 300 millions d’euros, ce qui me semble extrêmement important, à parité entre l’État et les régions.
Il y a eu un véritable catalyseur. À l’échelon national, 531 projets ont été soutenus, avec 260 millions d’euros d’engagés pour 2, 5 milliards d’euros d’investissements productifs. Et vous en êtes « bénéficiaire » : le territoire d’industrie Aurillac-Figeac-Rodez a fait l’objet d’énormément de mesures, que je n’ai pas le temps de détailler.
Certes, il peut y avoir des défaillances d’industrie ; la vie industrielle peut être un peu différente de celle que nous escomptions. Mais sachez que le renforcement du fonds permettra d’être encore plus performant sur ces territoires, et à leur service, y compris dans les zones les plus rurales et les plus reculées du pays.