Madame la sénatrice, je vous aurais volontiers accordé un entretien privé si vous en aviez sollicité un lorsque je me suis rendu dans le Lot, comme j’en ai accordé à tous les élus du département qui en avaient fait la demande.
Nous sommes toujours sur le thème de la différenciation au bénéfice de territoires ruraux, voire de territoires urbains dépourvus de médecins, notamment de spécialistes.
Dans le cadre des maisons de santé, la mise en place de bureaux nomades avec des financements spécifiques est favorisée. Il s’agit précisément de pouvoir accueillir un certain nombre de spécialités, comme la gynécologie ou l’ophtalmologie, par exemple. J’ai moi-même monté des projets de maisons de santé sur des territoires où l’on m’expliquait qu’il était impossible d’avoir de la radiologie ou telle autre spécialité. Nous avons imposé la mise en place d’un système de radiologie dans une maison de santé de territoire sur une commune de moins de 800 habitants. En effet, il y avait beaucoup d’accidents de montagne, et nous voulions désengorger les urgences des hôpitaux.
Madame la sénatrice, il faut absolument, me semble-t-il, construire un projet territorial dans lequel nous pourrons avoir un dialogue sur le financement d’investissements nécessaires à l’implantation de la médecine spécialisée. Celle-ci sera sans doute nomade, afin d’avoir un médecin pouvant faire le tour de plusieurs maisons de santé pluridisciplinaires.
Certes, je sais bien que l’augmentation du num e r us clausus n’est pas une réponse immédiate ; toutes les spécialités ne sont pas concernées de la même manière. Néanmoins, c’est la première fois depuis fort longtemps qu’un gouvernement exprime cette volonté de l’augmenter. Cela permettra d’améliorer le ratio entre le nombre de médecins et le nombre d’habitants sur l’ensemble des territoires.