Un rapport récent de l’Institut Montaigne indique que les quinze métropoles de plus de 500 000 habitants représentent plus de 50 % de l’activité économique et qu’elles captent les secteurs les plus porteurs de croissance. C’est indéniable. L’action des pouvoirs publics doit en tenir compte pour assurer la cohésion des territoires, mais aussi le bien-être des habitants qui subissent l’augmentation du prix de l’immobilier dans des secteurs concentrant, en plus, des emplois.
Ce sujet n’est d’ailleurs pas perçu partout de la même façon dans les territoires. Je me suis rendu il y a très peu de temps dans les monts du Lyonnais pour labelliser des « petites villes de demain », c’est-à-dire des bourgs-centres qu’il convient de renforcer. La démarche des bourgs de proche banlieue, qui font face à des questions de mobilité très particulières – notamment dans le cadre de la métropole de Lyon, laquelle va s’étendre au département du Rhône en termes de mobilité –, y est complètement différente de celle d’autres bourgs, qui souhaitent une plus grande autonomie et un développement territorial.
Les programmes nationaux que nous avons lancés, auxquels s’ajoutent les crédits du plan de relance concernant les collectivités mais également la reconquête industrielle des territoires, et que nous mettons en œuvre au titre de l’ANCT, nous permettront de prendre en compte demain les projets de ces territoires au lieu d’imposer du « tout-cuit » depuis Paris. L’ingénierie territoriale doit être cousue main. J’ai d’ailleurs bien vu la différence dans les secteurs où le plan de relance est très important pour revitaliser les bourgs-centres et ramener de l’emploi.
Cela permettra à ces territoires, qu’ils se trouvent dans l’extrême proximité des métropoles ou dans la ruralité plus profonde, de reprendre leur destin en main parce que nous aurons consacré à leurs projets l’ingénierie et les moyens financiers nécessaires.